Yannick Bonnin, responsable du foot à 5, des U10/U11 et de l'école de foot féminine


« Donner des acquis sur les premières bases footballistiques »

 

 

Ancien footballeur amateur formé à l'AJA, Yannick Bonnin a rapidement basculé vers l'entraînement des jeunes, tout en poursuivant sa carrière de joueur. A 38 ans, celui qui pratique désormais le triathlon est actuellement responsable du foot à 5, des U10/U11, des tournois ainsi que de l'école de foot féminine.

 

Yannick, quel a été votre parcours sportif (joueur/éducateur) ?

J'ai commencé le foot en 1983 à l'âge de cinq ans et demi à l'AJA. J'ai fini ma « carrière » en 2010 lorsque j'évoluais dans l'équipe PH, toujours à l'AJ Auxerre. Parallèlement, j'ai commencé mon parcours d'éducateur en 1997. J'ai entrainé pas mal d'équipes, dont celle de la classe football troisième pendant six années ou encore les 17 ans. A 19 ans, j'étais responsable des débutants, et maintenant je continue avec les U6 jusqu'aux U11.

Quels sont vos diplômes sportifs ?

J'ai le Brevet d'entraîneur de football (BEF) et le Brevet d'état d'éducateur sportif option activités physique pour tous (BEESAPT).

Pourquoi ce choix de partager votre passion avec des jeunes ?

J'y trouve mon compte. Les gens que l'on côtoie dans ce milieu m'apportent beaucoup. Il y a une harmonie entre les enfants, les éducateurs et les parents. Avec les enfants, nous sommes des éducateurs. Nous devons faire preuve de beaucoup de psychologie. Nous sommes parfois comparés à des « papas ». Forcément, à cet âge-là, nous ne sommes pas encore dans la performance. Nous sommes là pour donner des acquis sur les premières bases footballistiques. A chaque début de séance, je mets l'accent sur la notion de plaisir, ce qui permet aux enfants de se lâcher. Et en général, nous obtenons le meilleur d'eux. Nous sommes 35 éducateurs et dirigeants. Tous sont des bénévoles. Il est important de dire que sans les bénévoles, l'école de foot n'existerait pas. Ils doivent être mis en avant. Mon rôle est alors d'effectuer un management participatif pour vivre avec cette famille... Enfin, je demande aux parents d'être supporters et non entraîneurs, de rester dans le positif. Nous dressons un mur avec eux, mais on leur ouvre la porte avec plaisir pour différentes animations. Cela passe par le covoiturage, les goûters, etc.

Quel est votre meilleur souvenir à l’AJA ?

AJ Auxerre–Borussia Dortmund, 1993. A l'époque, les jeunes vendaient des journaux « Allez les Bleus » pour quatre francs devant le stade. Les 25 meilleurs vendeurs pouvaient partir au Stade de France pour la finale de la Coupe de France. Ce jour-là, j'avais récolté énormément de sous. Mais évidemment, ce jour-là, c'était un match que toute une ville attendait. Je me souviens de ce moment comme si c'était hier. Comme d'habitude, nous allions sur les « bancs bleus », juste derrière le banc de touche de l'équipe adverse. La suite, tout le monde la connait (victoire de Dortmund aux pénalties)...

Quel est le meilleur jeune que vous ayez entraîné ?

Tous les joueurs que j'ai entrainés, car on a un souvenir par joueur.

Quel est votre geste technique préféré ?

Une belle transversale (jeu long). J'adore ce geste.

Quels autres entraîneurs ou personnalités vous inspirent dans votre pratique sportive ?

Arsène Wenger, l'entraineur d'Arsenal.

Avez-vous une anecdote à partager avec les internautes ?

Lorsque j'avais 19 ans, j'entrainais les débutants. J'organisais ma première réunion avec les parents et j'étais énormément stressé. J'avais prévu environ 45 minutes de discours. Avant que je commence à parler aux parents, Guy Roux était venu et a voulu prendre la parole. Durant cinq minutes, il a expliqué tout ce que je voulais dire en 45 minutes. Après ça, je n'avais plus grand chose à dire et je me suis senti bête (rires). Mais j'ai énormément appris. C'est un grand homme.
 

Entretien réalisé le 23 janvier 2017

Dernière modification le 24 août 2017